Notre Père

May 17, 2015 Speaker: Philippe Viguier Series: Défi prière 2015

Topic: Prière Passage: Matthew 6:9–13

MATTHIEU 6.9-13 « NOTRE PERE »

 

Quel est le but de la prière ?
Pourquoi prie-t-on ? Si vous deviez réfléchir au but principal de la prière, ce serait quoi ?
Nos motivations pour la prière sont souvent mélangées et corrompues.

Parfois, on prie par obligation spirituelle. La Bible nous dit de prier alors on prie, au moins un minimum. C’est pour apaiser notre conscience. Et puis, c’est une bonne chose.
Vous ne vous sentez pas plus légers dans votre conscience après avoir prier le matin ou après une réunion de prière ? Les gens des autres religions aussi.

Parfois, on prie pour avoir l’air religieux. C’était le cas des Pharisiens du temps de Jésus. Ils priaient pour être remarqués. Peut-être eux aussi, avaient des prières « scoop ». Du genre : priez pour le fils de mon cousin germain qui s’est coupé un doigt en sautant en parachute. Wow. Quelle originalité. Quelle spiritualité ! Avoir des sujets comme cela, il faut vraiment être spécial.

Et puis finalement et surtout, on prie par pragmatisme. On veut accomplir des choses en tant qu’église, groupe, individus et on souhaite la bénédiction de Dieu sur notre œuvre. On a nos plans et on souhaite que Dieu les bénisse et appose son tampon de validation.

Oui, mais parfois Dieu ne répond pas à ces prières. Parfois Dieu ne se soumet pas à nos listes. Parfois nos églises ne connaissent pas de réveil, mais des divisions. Parfois, nos proches ne sont pas guéris, mais sont dans la souffrance. Parfois, on prie pour que quelqu’un change et il ne change pas. On prie pour qu’une relation se répare et elle se brise. On prie pour un conjoint, sans réponse. Et du coup quand on est un pragmatique voulant une solution à nos besoins immédiats, on peut devenir frustrés.

Théologiquement et bibliquement parlant, on sait que Dieu veut utiliser la prière, mais il faut le dire, concrètement parlant, la prière est très peu pratiquée.

Il y a un dicton qui dit : ce que tu pratiques, c’est ce que tu crois. Le reste n’est que du jargon religieux.

Prier et jeûner pour mon ministère dans l’église ? Il faut surtout que je me retrousse les manches et que je parte au travailler, sinon rien ne se passera. Pratiquement parlant, c’est souvent cela notre religion et je suis le premier coupable.

Pourquoi ? Parce que même si intellectuellement on le croit, spirituellement, la plupart des croyants reste à la maternelle en ce qui concerne la prière.

Pourquoi prier ?
La Bible nous dit que le but de la prière, c’est avant tout de connaître Dieu. Nous prions trop souvent parce que nous cherche la main de Dieu, au lieu de chercher sa face.

Les Psalmistes, étaient saturés du désir de connaitre Dieu. De trouver Sa face. Oui, ils cherchaient souvent la délivrance, mais cette délivrance pour eux, avant tout, c’était de savoir que Dieu était avec eux.

O Dieu, relève-nous! Fais briller ton visage, et nous serons sauvés! (Psaume 80.4)1

La justice et le droit forment la base de ton trône, la bonté et la vérité sont devant toi. Heureux le peuple qui sait t’acclamer: il marche à ta lumière, Eternel (Psaume 89.15-16)

Fais briller ton visage sur ton serviteur et enseigne-moi tes prescriptions! (Psaume 119.135)

Souvent, on est frustré avec la prière, pas toujours parce qu’on ne prie pas assez, mais parce qu’on prie mal. On prie à travers de listes longues et ennuyeuses de sujets plus pratiques que d’importance éternelle et spirituelle.

Lorsqu’on lit les prières de Paul, elles sont presque toutes seulement d’ordre spirituel. Il prie pour que les églises et les individus croissent dans leurs connaissances de Dieu, que leurs yeux spirituels puissent s’ouvrir pour voir la grandeur de Sa beauté, la magnitude de Sa puissance et la véracité de ses promesses.

Et Jésus enseigna à prier dans la même optique.

On lit cela en Matthieu 6.9-13

9‘Notre Père céleste! Que la sainteté de ton nom soit respectée, 10 que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. 11 Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien; 12 pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés;13 ne nous expose pas à la tentation, mais délivre-nous du mal !

On l’a entendu tellement de fois cette prière. On l’entend même dans des programmes séculiers à la télé. C’est une formule si simple, qu’on pourrait facilement rester à patauger à la surface sans réaliser qu’une immersion totale dans ces vérités bouleverse une vie.Ce qui est fascinant avec cette prière, c’est que Jésus donne un modèle de prière où les verbes sont à l’impératif. Jésus ne nous donne pas un modèle de prière par suggestions : Dieu, si tu veux bien peut-être accomplir ta volonté si tu veux un de ces jours, ça serait chouette, mais si ça ne se passe pas c’est pas grave. Dieu, j’aimerais bien que tu me pardonnes mes péchés, mais je comprends que je ne le mérite pas, et que peut-être tu n’as pas envie maintenant. Dieu, vois que je suis tenté, et c’est dur et tu peux me délivrer si tu le veux, mais c’est vrai je ne suis pas sûr que je ne le mérite non plus, et puis je pourrais toujours être victorieux plus tard…

Tous les sujets de prière que Jésus donne sont des sujets que l’on peut être certain d’être exaucé à 100%. Et ce n’est pas le cas de toutes les prières.

On prie pour que le nom de Dieu soit sanctifié, honoré… juste par cette prière, on sanctifie et honore Dieu.

On prie que la volonté de Dieu se fasse…ça oui elle va se faire de toute façon. Mais en le priant, on s’y plie et on ouvre nos yeux pour voir l’œuvre de Dieu.

On prie pour notre pain quotidien. Chaque jour Dieu continue de pourvoir. Je ne connais pas une seule personne mettant sa confiance en Dieu qui a manqué de l’essentiel. Même quand on pense aux cas extrêmes, comme les Huguenots jetés dans les donjons lors des temps de persécutions, mal nourris et mal traités… le témoignage qui en ressort est toujours celui du triomphe de la grâce de Dieu. Même persécutés, ils le disaient eux-mêmes, qu’ils ne manquaient de rien. Dieu pourvoit aux oiseaux du ciel et Il le fait avec encore plus d’attention pour nous.

On prie pour le pardon des péchés. Il n’y a aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ.

On prie pour le pouvoir de pardonner aux autres. Dieu donne toujours cette grâce lorsqu’on Lui demande avec humilité.

On prie pour sortir de la tentation : Dieu pourvoit toujours un moyen de s’en sortir.

On prie pour la victoire sur l’ennemi : Dieu nous le promet au quotidien lorsqu’on Lui fait confiance.

La prière du Notre Père est une prière formidable, parce qu’elle n’est pas une prière de confusion et de doute. Elle est une prière qui nous ouvre la porte pour connaître Dieu. C’est une prière qui nous prépare pour voir Dieu à l’œuvre et Lui rendre gloire. C’est une prière efficace, véritable, à la portée éternelle. Et pourtant si simple. C’est une prière basée sur les promesses de Dieu, nous donnant une assurance parfaite d’une réponse positive de Dieu.

Quand on prie cette prière, avec la bonne attitude, la bonne perspective, on ne peut pas louper Dieu.

Trop souvent, on prie parce qu’on cherche la main de Dieu, alors que Dieu veut qu’avant tout on cherche Sa face.

Il veut qu’on apprenne à le connaitre Lui. Et il nous donne 8 modèles de prière dans ce passage pour nous apprendre à prier.

1) La Prière de l’enfant

Premièrement, en tant qu’enfant. Le premier modèle que nous donne Jésus, c’est la prière de l’enfant.

Jésus lui-même appelait son père « Abba », Papa.

L’enfant, c’est avant tout celui qui est attaché à ses parents. Il fait parti de la même famille alors il peut s’identifier, prendre confiance et être familier.

Notre fils Timothée qui a près d’un an et demi, apprend petit à petit à parler. On sait comment ça se passe à cet âge, il s’invente un petit peu leur propre langue et des codes qu’ils répètent jusqu’à ce qu’on les comprenne. Un de ses codes, c’est que lorsqu’il dit « papa ! papa ! » Ça veut dire en fait « vient me chercher et prend moi dans tes bras. » Et même si je ne suis pas à la maison, c’est ce qu’il dit à mon épouse lorsqu’il veut sortir de son lit. Lorsqu’il dit « maman ! maman ! » Ça veut dire « fais-moi un câlin. » Et de même, il le dit à mon épouse comme à moi.

En disant « abba » papa, Jésus avait certainement aussi une profondeur attachée dont on ne peut sonder l’ampleur. Et la prière de l’enfant, c’est souvent celle-ci. C’est une prière intime, authentique, un cri du cœur.

Un de mes modèles sur la prière fut l’un de mes profs en faculté de théologie. C’était un homme Chinois qui avait vu à 8 ans son frère battu à mort par l’armée communiste parce que sa famille avait une Bible. Une histoire touchante : avant de mourir, son frère avait dit ses dernières paroles à sa mère : maman, tu peux me mettre ma belle chemise blanche ? Je veux être beau pour aller voir Jésus.

Ses parents avaient été emprisonnés, et Dieu était devenu son seul Père alors qu’il n’avait que 8 ans. Et il aimait prier. Mon prof, Daniel Wong, passait des heures dans la prière, souvent des nuits entières. Il nous disait alors qu’il s’approchait de la cinquantaine, « quand j’étais jeune je passais toute la nuit à prier…maintenant vers 3 ou 4h du matin je suis souvent fatigué.
Et il disait souvent :

« Les gens ne prient pas parce qu’ils n’ont pas goûté à quel point le Seigneur est bon » Daniel Wong

Quand on est proche de Dieu, on apprend à le connaitre comme un Père qui est bon. Peu importent les circonstances. Le Père céleste est celui qui entend les cris de cœur de ses enfants.

2) La prière de l’adorateur

Le 2e modèle, c’est celui de l’adorateur.

Que la sainteté de ton nom soit respectée

« Que ton nom soit sanctifié »
Souvent, quand on parle de la sainteté de Dieu ça fait peur. Ca nous rappelle les commandements de l’Ancien Testament qui souvent sont mal comprises. Lorsque Dieu commanda à Israël « soyez saints car je suis saint », le désir profond de Dieu était d’avoir une relation avec son peuple. Ce n’était pas de créer de la distance, au contraire, c’était pour montrer le chemin menant vers la plus grande connaissance de Dieu et la plus grande proximité avec Dieu. Bibliquement, on ne peut pas séparer l’idée de sainteté, l’idée de relation et le désir de Dieu d’aimer.

En image simple, la sainteté de Dieu, on peut la comprendre avec un évier. Premièrement dans l’évier il y a le robinet. C’est de la où sort l’amour de Dieu. Cet amour arrive toujours à fond et il est toujours pur parce que le robinet de Dieu n’est jamais bouché. Il n’y a jamais d’impuretés. Il est toujours saint. Parce que Dieu est saint, le courant passe toujours en abondance.

Et de l’autre côté, il y a la canalisation, qui est notre capacité à recevoir l’amour de Dieu pour mieux le connaitre. Et plus il y a d’impuretés, moins le courant passe. Moins les tuyaux sont saints, moins l’eau de l’amour de Dieu sécoule.

De plus en plus dans le monde chrétien, il y a des gens qui essaient de mettre l’amour de Dieu au-dessus de la sainteté de Dieu. Mais le problème c’est qu’il n’y a pas de compétition possible. On ne peut pas recevoir la plénitude de l’amour de Dieu sans être saint. Lorsque nous vivons dans le péché, on s’aliène de l’amour de Dieu.

Ainsi, le meilleur service que nous pouvons rendre à nous et à nos prochains, c’est de s’encourager dans la sainteté, parce que c’est dans ce cadre que l’amour de Dieu coule à flots.
On peut être tellement distrait par nos passions et nos opinions, que souvent, on oublie de mettre la sainteté au milieu de nos conversations. Et le résultat c’est que l’amour de Dieu ne passe pas.
Dieu veut que nous soyons des jets d’eaux puissants dans ce monde pour le faire connaitre, pour montrer aux âmes perdues comme aux autres chrétiens quel est la puissance de son amour.
L’adorateur qui recherche la sainteté de Dieu est ce jet puissant.

Quelle est la dernière fois que vous avez priez pour la sainteté de cette église, de votre conjoint ou de votre voisin ?

Je ne connais pas de prière plus importante que de prier pour la sainteté de Dieu, qu’elle soit manifestée et respectée… c’est la plus belle œuvre à laquelle nous puissions participer sur terre.
Un auteur disait :

« La prière n’est pas ce qui nous prépare pour des œuvres merveilleuses; la prière est l’œuvre merveilleuse » Oswald Chambers.

Notre ministère sur terre n’est que l’extension de notre relation avec Dieu. Si cette relation est riche, alors notre service sera béni. Si cette relation est pauvre, alors ce service sera effectué selon la chair.

Celui qui connait Dieu, c’est celui qui peut faire connaitre Dieu.
Les œuvres suivront le cœur qui est uni à Dieu.

« J’ai vu beaucoup d’hommes œuvrer sans prier, même si je n’ai pas vu de bien en sortir ; mais je n’ai jamais vu un homme prier sans œuvrer. » James Hudson Taylor

3) La prière du serviteur

Le troisième modèle, c’est la prière du serviteur.

10 que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

La prière du serviteur est une prière qui révèle de belles choses, mais ce n’est pas une prière qui est toujours facile. Cette prière, Jésus l’a faite toute sa vie. Mais elle ne fut jamais aussi difficile qu’à la veille de sa mort, où l’intensité de cette prière se manifesta jusqu’à des grumeaux de sang.

Vous vous rendez compte de ce que cela veut dire de prier pour la volonté de Dieu ? Je te prie que ta volonté soit faite, même si ça veut dire que je meure demain, ou que la personne que j’aime le plus meure demain. Je te prie que ta volonté soit faite, même si ça veut dire que l’antichrist doit régner avant ton retour. Je te prie que ta volonté se fasse, même si cela signifie que je ne serai probablement jamais une pop-star.

Le serviteur, c’est celui qui réalise que même si la volonté du maître le dépasse, que celle-ci en vaut toujours la peine, parce que le résultat final est de beauté éternelle.

Certaines personnes comparent la volonté de Dieu à une tapisserie…sauf que le problème c’est que de notre perspective terrestre, on ne peut en voir que le dos. Et une tapisserie de dos ça n’a pas toujours de sens. Et puis un jour, on passera de l’autre côté et on verra l’œuvre complète.
C’est un peu comme les tableaux de Monet. De près, on ne comprend pas forcément ce qui se passe, mais avec un peu de recul, on perçoit une beauté qui nous dépasse.

Dieu a de belles choses à nous montrer sur la Terre et de choses encore plus belles qu’il prépare pour nous au ciel.

La prière du serviteur, c’est celle de la personne qui souhaite voir ces choses plus que l’expression de ses propres désirs égoïstes.

La vie passe tellement vite. C’est plus facile de suivre le courant et se laisser porter. La prière du serviteur, c’est celle de l’individu qui prend le temps et l’énergie de demander à Dieu chaque jour : « comment veux-tu m’utiliser aujourd’hui ? » « Qui puis-je servir et aider aujourd’hui ? »
Quand on regarde les exemples de personnes que Dieu a grandement utilisées pour manifester son salut, on voit souvent des serviteurs qui vivaient chaque moment pour Dieu. Moody, l’évangéliste du 19e siècle, avait pris comme résolution de ne pas se coucher avant d’avoir partagé l’évangile avec au moins une personne pendant la journée. Il voulait à tout prix être utilisé par Dieu. Son impact s’est ressenti sur toute une génération. Par son ministère, il a atteint des milliers de personnes.

En se soumettant à la volonté de Dieu, Jésus a sauvé le monde. Bien sûr il n’y a qu’un seul Messie. Mais je me demande parfois jusqu’où on pourrait aller si tout simplement, on cherchait à faire la volonté de Dieu en premier, plutôt que juste quand on le sent.
En laissant Dieu agir, on pourrait tellement apprendre plus de Lui.

4) La prière du mendiant

Et puis il y a la prière du mendiant.

11 Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien;

Le mendiant, c’est celui qui sait qu’il n’a rien sans Dieu. C’est celui qui sait qu’il n’a rien à offrir en retour. C’est celui qui prie parce qu’il sait que de vivre sans la grâce de Dieu, c’est une question de vie ou de mort.

La prière du mendiant, c’est la prière de celui qui veut absolument voir Dieu à l’œuvre au jour le jour. Pour les choses simples, comme le pain, mais aussi pour le reste. C’est celui qui n’est pas satisfait s’il ne voit pas Dieu présent pour le renouveler, le rassasier et le restaurer.

Je me souviens avoir été en tournée avec une équipe de musiciens des US en France On cherchait des opportunités pour évangéliser. On avait deux jours de libres, alors une personne de notre groupe a suggéré que l’on jeûne pour chercher la face de Dieu.

Le lendemain, on a été invité pour jouer sur France Radio pour une audience de plusieurs centaines de milliers de personnes, avec l’opportunité de témoigner. On était venu comme mendiants et on est parti plus riches que jamais.

Martin Luther, le père de la réforme, confessait un jour :

« J’ai tellement de choses à faire aujourd’hui que je vais devoir commencer ma journée par trois heures de prière »

Il avait 6 enfants, dont la plus âgée était aveugle. Il prêchait en moyenne une fois tout les deux ou trois jours. Et en plus de cela, il portait le poids entier d’un mouvement ennemi aux traditions de son pays. Sa tête étant mise à prix.
Ses dernières paroles avant de mourir :

« Nous sommes tous des mendiants, c’est la vérité »

En priant comme un mendiant, Luther a appris à connaître le Dieu qui se manifeste avec puissance. Il avait soif de Dieu et le résultat fut qu’en fin de compte, il vit Dieu agir de manière exceptionnelle dans sa génération.

5) La prière du pécheur

Et puis il y a la prière du pécheur.

12 pardonne-nous nos offenses

Le pécheur reconnait ses faiblesses. Il sait qu’il a besoin d’un Sauveur. Pas d’un Sauveur une fois et puis c’est réglé, mais d’un Sauveur qui l’accompagne jour après jour pour lui pardonner, le guider, le fortifier et lui donner du courage. Le pécheur qui prie, c’est celui qui n’est plus seul.
Un auteur disait : « La prière c’est la faiblesse se reposant sur l’omnipotence » W. S. Bowd

C’est du bon troc que d’échanger notre faiblesse pour la grâce de Dieu.

Je ne sais pas combien de personnes ont entendu parler de l’histoire du trombone rouge ? Un inventeur canadien, un peu à cours d’idées, décide d’échanger un trombone rouge pour un autre objet, avec comme défi d’aller le plus loin possible. Petit à petit, le trombone s’échange pour des objets de plus en plus importants, jusqu’au jour où il arrive finalement à obtenir une maison. Alors bien sûr, ça fait la une des journaux et il est devenu une célébrité…

Un troc comme cela, ça surprend, et pourtant Dieu fait un troc encore plus inattendu avec nous tous les jours. Il nous accepte comme pécheurs et nous permet de porter sa gloire. Quand on se présente devant son trône de grâce dans la prière, il nous demande si nous sommes prêts à échanger notre vaine gloire pour la gloire éternelle.

La prière du pécheur, c’est celle de celui qui veut connaitre le Dieu qui pardonne et le Dieu qui guérit. Mais nous ne pouvons pas connaître cet aspect de Dieu si nous ne sommes pas prêts à nous humilier devant Lui et à reconnaitre que nous sommes des pêcheurs.

Sans reconnaitre que nous sommes pêcheurs, nous ne pouvons simplement pas connaitre Dieu pour ce qu’Il est. Un Dieu patient. Un Dieu compatissant. Lent à la colère. Qui pardonne. Qui donne miséricorde. Qui aime d’un amour sacrificiel. Qui est fidèle malgré tout. La prière du pécheur nous aide à nous rapprocher de Dieu.

6) La prière du bienfaiteur

Comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés

Cette clause est intéressante parce qu’elle n’est pas vraiment une prière en elle-même, mais plutôt une explication.

Pour Jésus, c’est impensable de traiter l’Evangile simplement comme une lotion de soin pour nos soucis personnels. De demander à Dieu de profiter du fruit de l’Evangile, du pardon de Dieu, sans partager et vivre ce fruit en pardonnant aux autres. C’est de l’hypocrisie et une incompréhension totale du message central de l’Evangile. Jésus explique même dans les versets qui suivent :

14»Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi; 15mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes.

La prière du bienfaiteur, c’est celle de celui qui reproduit le fruit de l’évangile sur son entourage. Nous avons été pardonnés, alors nous pardonnons autour de nous. Nous avons été graciés, alors nous parlons avec grâce les uns avec les autres.

Un auteur disait :

«Dieu ne nous donne pas du discernement pour que nous puissions critiquer, mais pour que nous puissions intercéder » Oswald Chambers

Quand nous sommes offensés, notre premier réflexe c’est souvent de vouloir se justifier ou de critiquer. Alors il faut se poser la question : est-ce que je vis l’évangile ? Est-ce que partage avec les autres ce que je reçois de Christ ?

Le bienfaiteur, c’est celui qui suit l’exemple de Christ. Oui, Dieu a pardonné à ceux qui l’ont persécuté. Malgré la souffrance, malgré les épreuves, le bienfaiteur continue de penser aux autres, et de se rapprocher de Christ en imitant Son exemple.

La prière du bienfaiteur, c’est la prière de celui qui transforme le mal en bien, comme Jésus le fit à la croix.

Je reçois fréquemment les lettres de nouvelles de nombreux missionnaires. Une famille en particulier a commencé à envoyer de plus en plus de nouvelles pour demander de prier pour leur fille adolescente qui avait commencé à fréquenter un musulman. La situation était assez complexe, car ils soupçonnaient que le jeûne homme, un peu plus âgé qu’elle, avait des connections avec l’Etat Islamique. Ils ont fait faire une enquête et en fait, il s’est révélé que cet homme était connecté dans un trafic d’esclavage sexuel. Ils ont réussi à arrêter leur fille alors qu’elle était à 30min de tout plaquer pour le suivre. C’est une situation de fous bien sûr. Mais ce qui m’a marqué le plus dans ces lettres de nouvelles, c’est la progression du missionnaire, qui confesse avoir laissé la haine grandir en lui, contre ce jeune homme et son gang puis convaincu des paroles de Christ d’aimer son ennemi, il se met à prier pour lui. Et je me dis : cette famille a souffert, c’est sûr, mais quelque part ce missionnaire connait maintenant une profondeur de l’amour de Dieu qu’il n’aurait jamais pu comprendre avant.

7) La prière du combattant

13 ne nous expose pas à la tentation,

Le combattant est conscient de l’urgence, du danger et de la force de son ennemi.

« Nous ne pouvons comprendre ce qu’est la prière sans comprendre premièrement que nous sommes en guerre. » John Piper

Le combattant, c’est celui qui apprend à connaitre le Dieu qui délivre de l’esclavage de Satan et du péché. Nous aborderons ce thème avec plus de profondeur dans quelques semaines.

8) La prière du victorieux

mais délivre-nous du mal !

La prière du victorieux, c’est celui qui fait confiance, qui est sans crainte et qui anticipe Sa joie parce qu’Il connait Son Dieu.

Un de mes verset préférés est Romains 16.20 : « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. »
Nous n’avons pas à craindre l’ennemi.

C’est comme si je vous disais, moi et Messi, ensemble, on peut battre n’importe quel pair de footballeurs entre vous en deux contre deux.

Quand Dieu est avec nous, qui est contre nous ?

« Si je pouvais entendre Jésus prier pour moi dans la salle à côté, je ne craindrais pas même un million d’ennemis. Mais la distance ne change rien. Il prie pour moi. » Robert Murray McCheyne

Si vous saviez que Jésus Christ priait pour vous, maintenant, dans la salle à côté, ça ne vous motiverez pas d’avantage ? Mais Il prie pour nous, maintenant, dans les cieux !
Chers amis, Jésus prie pour vous. Chère EPEVC. Jésus prie pour nous.

Et nous, de quoi avons-nous peur pour marquer notre génération de l’emprunte du Christ ?

Conclusion : Ce que j’aime aussi dans cette prière, c’est que ce n’est le « Mon Père », mais « Notre Père »

Dieu a des belles choses pour ces enfants quand ils prient ensemble. Dieu veut se révéler à notre église. Il veut se faire connaitre.

Il veut se faire connaitre à nous en utilisant nos prières.

A quel point désirons-nous voir la gloire de Dieu ?

 

 

1. Tous les textes bibliques sont tirés de la version Segonde 21

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